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Les Chroniques de Chantevent
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ELDÜK

-Avance fripouille !

un garde de la grande nation bouscula Eldük qui le fît se cogner contre un mur. Les mains toujours entravées, il écouta attentivement les bruits alentours quand son capuchon lui fût oté d'un coup sec. La lumière lui fit mal aux yeux et il détourna la tête. Il remarqua cependant qu'il n'était pas seul, avec lui, deux autres jeunes garçons et trois jeunes femmes avaient fait le voyage.

-Où allons-nous? demanda un des jeunes.

- Tu le saura bien assez tôt ! avancez ! par là ! Le même garde qui bouscula Eldük montra de sa main un chemin qui s'enfonçait dans l'obscurité. Sur son bras, notre héro remarqua une vilaine blessure ainsi que la marque infligée au fer rouge des MAF la sordide famille; ses poignets étaient tatoués d'entrelacements compliqués terminés par des têtes de serpents. En regardant autour de lui, Eldük remarqua que cinq gardes les entouraient, tous porteurs de la même marque.

Ensemble il avancèrent dans une petite ruelle sombre et puante, dans une chaleur moite dégoûtante, le chemin était pavé et recouvert de boue, ca et là on voyait des traces de lutte, des taches de sang.

-Avancez ! hurla l'un des gardes, accompagnant son grognement d'un coup de gourdin dans le dos d'un des jeunes qui gémit de douleur.

Sur cinquante mètres ils avancèrent doucement, pataugeant sur le sol humide. Au bout, une grille forgée annonçait la couleur, surmontée de trois crânes luisants, éclairés par des torches de chaques cotés de la grille.

Un garde frappa la grille:

- Elcius ! la livraison est arrivée ! ouvre cette porte qu'on reparte !

un loquet s'ouvrit, et un oeil regarda les nouveaux venus. Puis on entendit des sons de clefs et de verrous qui s'ouvraient, c'était sans fin.

- Qui es-tu? demanda un garde.

Rabougri et tassé sur lui même, de grandes oreilles et le crâne dégarni, de larges bras musclés et tatoués, il ouvrit la grille en faisant tourner une manivelle en bois.

- Appelles moi Nad.

- Elcius? où est il?

- Il doit être en train d'être digéré par un des chiens de la famille Maf...

- Cet idiot.je l'avais prévenu...bon, voilà la garnison prévue pour les jeux, bon courage !

Le petit homme échangea une bourse de cuir remplie de pièces d'or.

- Partez!!. Cela ne vous concerne plus a présent.

Les jeunes gens avancèrent dans une salle voutée de pierre, éclairée par des flambaux aux murs suintants et brillants. On entendait quelque part des cris, des pleurs, des rugissements de personnes en action...

Nad referma la grille et tout les barrages de la porte. Bien que petit par la taille, il dégageait quelque chose de fort, de puissant, comme une force invisible en lui, quelque chose de sur-humain...puis il siffla dans ses doigts...

Deux immenses barbares des plaines de l'est apparurent, Eldük remarqua tout de suite leur gémellité. Bruns aux cheveux longs, yeux noirs insondables, l'un portait une hirsute barbe, l'autre, mal rasé, la gueule de travers semblait vide de tout sentiment. Tout deux portaient des sangles de cuir qui leur traversait le corps.

- Suivez-les ! et ne tentez pas de vaines actions...vous le regretteriez amèrement...

Une des jeunes filles demanda:

- Où sommes nous? qu'allez vous faire de nous? où est ma famille? qu'avez vous fait de mon frère??

L'un des jumeaux s'approcha d'elle et mit sa main de chaque coté de sa bouche, serrant fort .

-Arrrggll

La jeune fille faisait une grimace idiote, sa machoire était tellement sérrée qu'elle dût sortir la langue. Le géant dégaina une lame fine extrêmement affutée et coupa la langue de la femme. un jet de sang gicla sur un des garçons. Toujours sous l'emprise de l'homme, il la dégagea et elle tomba sur les pavés, les mains entravées sur la bouche sanguinolante.

- Voyez...dit le petit homme. obéissez, et peut-être est-ce que vous survivrez....

 

 

 

 

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